CENTRAFRIQUE
Sauver les enfants soldats de la violence
Quel avenir pour ces enfants nés dans la rébellion dans un pays déchiré par les conflits armés depuis des décennies ?
A Markounda, au Nord du pays, à la frontière avec le Tchad, la jeunesse représente 62 % d’une population pauvre. A défaut d’une bonne politique scolaire, filles et garçons se détournent de l’école et s’engagent spontanément dans les groupes armés installés dans cette zone. Une situation amère pour le Père Guy Alain car elle compromet gravement l’avenir de ces enfants et du pays.
Sauver les enfants soldats, c’est commencer par les accueillir en leur garantissant un abri, de la nourriture et une formation. Un abri ! Il est urgent de construire deux petites maisons de 6 chambres chacune. L’une pour les filles et l’autre pour les garçons, ainsi qu’une paillotte pour les repas et les activités. Ce sera le Centre Aïta (qui signifie « Apprendre à vivre ensemble en frères ») dont le but est la réintégration sociale des enfants soldats.
Ils sont déjà une vingtaine d’enfants soldats à être venus chercher de l’aide auprès du Père Guy Alain. D’autres suivront… Le Père Guy Alain ne peut lâcher les mains que les enfants soldats lui tendent dans un ultime appel à l’aide et veut construire avec eux leur avenir et celui du pays.
BURKINA FASO
Lutter contre l’exode rural et la prostitution
En milieu rural les jeunes filles non scolarisées, sans moyens pour faire face à la vie, sont confrontées à l’exode rural, la prostitution et l’exploitation en tous genres.
Sœur Marie-Blanche a créé pour elles un petit centre de formation au tissage et à la couture. Ce centre est à présent trop petit. La construction d’un grand hangar mieux adapté s’avère indispensable pour répondre aux nombreuses demandes de formation, ainsi que l’achat de dix métiers à tisser.
Le but de ce projet est de permettre à ces filles de vivre dignement dans leur village.
Coût d’un métier à tisser : 250 €
RWANDA
« Former des jeunes, c’est reconstruire un pays divisé »
La congrégation des Sœurs Auxiliatrices est installée au Rwanda depuis 1954. Trois sœurs sont au service du Centre de formation professionnelle pour jeunes, fondé par Sœur Godelieve en 2006 à Gisagara, près de Butaré. Depuis cette date, le Centre a formé plus de 600 jeunes en menuiserie, maçonnerie, et couture.
En 2019, le P.A.S. a financé du matériel scolaire, ainsi que les équipements des divers ateliers de formation.
Très engagée auprès de ces jeunes, Sr Godelieve fait aussi de leur formation un outil pour la reconstruction personnelle et sociale d’un pays meurtri par un douloureux conflit :
« Les jeunes du Centre de formation sont issus de familles très pauvres qui, malgré de grandes souffrances, ont la volonté de s’en sortir. Certains jeunes marchent 3 heures pour se rendre au Centre se mettant en route dès 4 h du matin. Pour tous, un seul repas par jour.
Ces jeunes, de 17 et 25 ans, ont de grandes qualités et de vrais talents qui ne demandent qu’à être exploités. Un métier leur permet de lutter contre les forces négatives de la marginalisation, de la frustration et du manque d’estime de soi ; il leur permet de s’ouvrir à des perspectives humaines plus satisfaisantes, dans le respect et la dignité. Ces élèves sont l’avenir du pays. S’asseoir sur un même banc d’école et travailler ensemble permet de bâtir l’unité, la tolérance, la solidarité pour tous.
J’encourage les couturières pour qu’elles ne cousent pas seulement des habits, mais réparent aussi le tissu social déchiré par les évènements de 1994. Que les maçons ne construisent pas seulement des maisons, mais construisent et reconstruisent la société détruite par les évènements. Les menuisiers sont invités à ne pas seulement faire l’assemblage des pièces pour les meubles, mais aussi à rassembler le peuple Rwandais divisé depuis le génocide. »
CENTRAFRIQUE :
« Former une femme, c’est former un pays »
Grâce au P.A.S., le Centre de formation de Markounda, fondé par le Père Guy Alain a été construit en 2018. Nombreuses ont été les mamans et les jeunes filles à recevoir une formation en couture et en tricotage.
Pour leur permettre de vendre leurs réalisations, le P.A.S. a financé, en 2019, la construction d’un local qui sert de boutique.
Elle est aujourd’hui opérationnelle et génère des gains qui bénéficient aux familles. Souhaitons un bel avenir à ces femmes courageuses et déterminées à se former pour pouvoir se prendre en charge.
SYRIE
« Des familles en détresse »
Les familles, meurtries par la guerre, peinent à se relever. Le P.A.S. a fait un geste fraternel de soutien et d’encouragement envers une paroisse de Damas pour qu’elle puisse venir en aide aux familles qui luttent au quotidien pour pouvoir rester dans leur pays.
CHILI :
« Des enfants en grande difficulté »
Un don a été fait à l’association « Les amis de Jésus », pour venir en aide à des enfants en grande difficulté : malades mentaux, victimes de violences physiques, enfants trisomiques, enfants sourds-muets… Une lueur d’espérance dans un quotidien douloureux.
COLOMBIE
« Créer de l’emploi, c’est relever des familles »
Avec le soutien des frères Jaccard, Sr Esther a construit une école, une cantine, des crèches et créé des ateliers pour les mamans pour qu’elles puissent sortir de la prostitution. Ces ateliers donnent du travail et de la dignité à de nombreuses mamans. Sr Esther a aussi fait construire une trentaine de petites maisons d’habitation pour des mamans et leurs enfants.
Une association Suisse, qui a cessé récemment son activité, a transmis le solde de son compte au P.A.S. au profit des projets de Sr Esther.
« Accueillir des enfants malades, c’est ouvrir à l’Espérance »
Le P.A.S. a apporté un soutien à la Communauté Cristo Maestro pour l’ouverture d’une maison pour les enfants malades de familles pauvres qui viennent de toute la Colombie se faire soigner à Bogota. Cette maison est un grand soutien pour les familles dont les enfants sont gravement atteints dans leur santé.