Marie, Reine de l’univers
Si nous regardons l’analogie qui existe entre l’Ascension du Christ et l’Assomption de Marie, nous pouvons conclure que, en dépendance du Christ, Marie est la Reine qui possède et exerce sur l’univers une souveraineté qui lui a été donnée par son Fils lui-même.
Le titre de Reine ne remplace certes pas celui de Mère : sa royauté demeure un corollaire de sa mission maternelle particulière, et exprime simplement le pouvoir qui lui a été conféré pour accomplir une telle mission.
La sollicitude de Marie Reine pour les hommes peut être pleinement efficace précisément en vertu de l’état glorieux qui fait suite à son Assomption. Saint Germain de Constantinople le met bien en lumière, lui qui pense qu’un tel état assure l’intime relation de Marie avec son Fils et rend possible son intercession en notre faveur. Il ajoute, s’adressant à Marie : « Le Christ a voulu avoir pour ainsi dire la proximité de tes lèvres et de ton cœur : il accède ainsi à tous les désirs que tu lui exprimes quand tu souffres pour tes enfants, et il exécute par sa puissance tout ce que tu lui demandes. »
On peut conclure que l’Assomption favorise la pleine communion de Marie non seulement avec le Christ, mais avec chacun de nous : elle est auprès de nous parce que son état glorieux lui permet de nous suivre dans notre itinéraire terrestre quotidien.
Élevée dans la gloire du Ciel, Marie se consacre totalement à l’œuvre du Salut, pour communiquer à tout être vivant la félicité qui lui a été concédée : elle est une Reine qui donne tout ce qu’elle possède, partageant surtout la vie et l’amour du Christ.
Jean-Paul II, catéchèse sur Marie, Reine de l’univers, audience générale du 23 juillet 1997 (extrait)