Jésus est toujours sur la Croix… Dans la personne des plus petits.
Il nous regarde et Il attend que nous l’aidons à descendre de la Croix.
Seule la Compassion de Maman Marie à la Croix peut l’aider à descendre.
C’est grâce à Elle que nous agissons chaque jour pour le bien de nos frères dans la plus grande misère.
Seule Marie comprend notre misère.
Aidons nos enfants dans la détresse à se relever avec le Christ Ressuscité!
Méditations des frères Jaccard. Certaines photos avec les enfants proviennent de la Communauté de Cristo Maestro en Honduras que l’association soutient
1ère Station : Pilate condamne Jésus à mort.
« Ayant lié Jésus, ils l’emmenèrent et
livrèrent à Pilate qui lui demanda :
« Es tu le roi des juifs ? » Il répondit : Tu l’as
dit… Jésus ne répondit plus rien de sorte
que Pilate fut dans l’étonnement. »
(Mat. 27, 11-14)

Qui a mis à mort Jésus ? Les juifs ? Les romains ? Moi même ? Je le mets à mort chaque jour par mes péchés.
Or la vraie question en commençant ce chemin de Croix est la suivante : Je suis engagé dans ce Mystère car
Jésus est mort volontairement pour mes péchés. On ne veut pas de Jésus, on l’écarte. Il n’a jamais fait de
mal, mais il dérange par la façon dont Il est proche des petits, de ceux qui sont exclus du Temple, de toutes les
personnes marginales. Jésus est proche d’elles, Il vit avec elles.
Il dérange parce qu’Il se dit le Messie, le Sauveur, Dieu même ; Et nous ? Est-ce que nous n’écartons pas Jésus de nos vies parce qu’Il nous dérange ? Nous l’écartons parce qu’Il nous demande d’aimer, de pardonner, de nous donner aux autres.
2ème Station : Jésus est chargé de sa Croix
« Pilate leur dit : Que ferais-je de Jésus ?
Tous dirent : qu’il soit crucifié ! »
(Marc 15, 12-13)
Jésus prend sur Lui tous les péchés du monde. L’Eglise de la Croix doit précéder celle de la Gloire. St Paul ne cesse de nous le redire : « Je continue dans mon corps ce qui manque à la Passion de Jésus, au bénéfice de l’Eglise. »
Jésus, tu es chargé d’une Croix que tu fais tienne. Toute ta vie, depuis l’Annonciation, tu veux faire corps avec tous les hommes, pour nous infuser la Grâce, nous diviniser. Et voilà le cadeau que nous t’offrons en réponse : Quel aboutissement ! Nous te chargeons de toutes nos misères et la plus lourde, pour toi, ce n’est pas notre péché, c’est de te refuser comme Fils du Père. Et c’est notre mort : « Si vous ne croyez pas, vous mourrez dans votre péché. » (Jn. 8, 25)
Nous mettons la Croix sur ton épaule, Jésus, par nos refus d’aimer, d’approcher le dernier, l’exclu, le déshérité, celui qui n’est pas intéressant. Par toutes les puissances d’orgueil qui sont en nous, nous mettons la Croix sur ton épaule.
3ème Station : Jésus tombe sur le chemin.
« Maintenant mon âme est troublée. Et que dire : Père sauve-moi de cette heure ? Mais c’est pour cela que je suis arrivé à cette heure ! »
(Jean 12, 27)
Jésus est épuisé. Ses yeux s’enflent, aveuglés par le sang. Ses pieds buttent sur les pierres car il ne voit pas et il tombe. Là est tout le mystère de Jésus, notre Frère ainé : Il descend. Et descendre c’est de rejoindre les personnes les plus petites, les écrasés de notre terre.
La veille de l’évènement que nous méditons, Jésus avait lavé les pieds de ces apôtres. Il s’était agenouillé devant eux. Toute sa vie Jésus descend. Au bout du chemin de Croix, Il descendra au tombeau.
La difficulté pour chacun de nous, c’est que nous avons tendance à vouloir nous élever, avoir plus, gagner plus, avoir plus de renommée. Aujourd’hui Jésus dit à chacun d’entre nous : « Descends avec moi ! » « Que celui que veut être le premier se fasse serviteur ! », « Descends avec moi nous dit Jésus, pour rejoindre ceux qui sont les plus blessés, les plus petits. C’est là que tu me trouveras : j’étais seul et tu es venu vers moi, j’étais étranger et tu m’as donné un peu d’amour. »
4ème Station : Marie rencontre son Fils sur le chemin..
« Zacharie prophétisa à Marie, le jour où elle offrit Jésus au Temple : Vois ! Cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël, il doit être un signe en butte à la contradiction et toi même, un glaive te transpercera l’âme !… »
(Luc 2, 34-35)
Marie regarde Jésus. Jésus est écrasé. Il est fatigué, épuisé. C’est un regard de tendresse, d’amour, de compassion. Marie ne dit rien, mais ses yeux disent beaucoup. Tout son corps dit beaucoup. Elle dit : « Je suis avec toi, je t’aime ! » Tout son corps est là pour l’encourager car elle sent que c’est l’heure de Jésus, l’Heure qu’Il attendait. Et Marie est toujours là, elle, l’Immaculée, la Maman Bien-Aimée. Elle le regarde avec toute cette tendresse qui est en train de lui dire : « Continue, je suis avec toi ! »
5ème Station : Simon aide Jésus à porter sa Croix.
« Si quelqu’un veut faire route derrière moi, qu’il se renonce, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. »
(Luc 9, 23)
Jésus se présente à nous ici comme le faible et non comme le fort. Il a besoin d’être aidé. En aidant Jésus le Pauvre on devient alors le pauvre selon l’Evangile, c’est à dire celui qui reçoit dans un cœur d’enfant la Bonne Nouvelle du Royaume. Simon a dû découvrir que toucher Jésus, le soulager, était pour lui un privilège : « Tout ce que tu fais au plus petit des miens, c’est à moi que tu le fais. » (Mt. 2, 26)
6ème Station : Véronique essuie en chemin les crachats et la sueur du visage de Jésus.
« Beaucoup ont été dans la stupeur en le voyant, tant il était défiguré.
Son aspect n’était pas celui d’un homme ni son visage celui des enfants des hommes. »
(Is. 52, 14)
Véronique n’a pas peur.
C’est une femme audacieuse.
Elle ose malgré la foule qui probablement se moque d’elle.
Seul l’Amour fait oser.
Véronique a le courage de se jeter vers Jésus pour lui dire :
« Je suis avec toi, car je t’aime. » Alors, le visage de Jésus s’est imprimé sur le linge.
7ème Station : Jésus tombe pour la deuxième fois sur le chemin.
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« Il était méprisé et
abandonné des hommes,
homme de douleur et
familier à la souffrance,
comme un objet devant lequel on se voile la face ; en butte au mépris, nous n’en faisions aucun cas. Vraiment, c’était nos maladies qu’il portait et nous douleurs dont il était chargé ; et nous, nous l’estimions châtié, frappé par Dieu et humilié. »
(Is. 53, 3-4)
Quelle est notre attitude devant celui qui tombe et a de la peine à se relever ?
Jésus tombe d’épuisement, de faiblesse, de souffrance.
Les gens se moquent de Lui.
Aujourd’hui les hommes tombent à cause de leur désespoir, de leur tristesse, de leur faiblesse, de leur souffrance physique ou morale, à cause de leur péché. Ce monde attend la Compassion qui est l’Espérance de savoir que Jésus seul nous guérit à travers ses blessures.
8ème Station : Jésus console les filles de Jérusalem sur le chemin
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Jésus dit :
« Ne pleurez pas sur moi, mais sur vous et sur vos enfants. »
(Luc 23, 28)
N’avons-nous pas aujourd’hui à pleurer sur le monde ?
Un monde de plus en plus divisé, hostile à l’Evangile ? La réalité du monde doit nous pousser à la prière : Guerres en Afrique, Moyen Orient, tensions en Asie, en Amérique Centrale, violentes haines dans les Balkans et en Irak.
Oui, en regardant le monde nous devons prendre au sérieux la Parole de Jésus : « Ne pleurez pas sur moi, mais sur vous. »
Mais, rappelons nous que notre seule Esperance est en Lui.
Quoiqu’il advienne, Jésus est le Maître de l’impossible.
9ème Station : Jésus tombe pour la troisième fois sur le chemin.
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Il tomba sur sa face, priant et disant :
« Mon Père, si c’est possible que ce calice passe loin de moi. Pourtant qu’il en soit non comme je veux mais comme Tu veux.»
(Matthieu 26, 39)
Simon prend de plus en plus la croix sur les épaules mais cela n’empêche pas la chute.
Jésus arrive presqu’au bout de ses forces. Quelques fois, on se sent écrasé, submergé par les difficultés et complètement abattu.
On se sent totalement isolé, angoissé.
On ne voit pas comment s’en sortir.
C’est dans ces moments de panique totale que Jésus nous dit : « N’aie pas peur, je suis avec toi. Ta souffrance a un sens parce que je suis passé par là avant toi. »
10ème Station : Jésus est dépouillé de ses vêtements.
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« Arrivés au Calvaire,
ils lui donnèrent à boire
du vin mêlé de fiel.
Puis ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ce qui reviendrait à chacun. »
(Matthieu 27, 33-35)
Jésus est totalement nu.
C’est l’humiliation totale.
Jésus est le faible, le Pauvre.
Les soldats sont là avec leur force et leurs armes.
Les pharisiens et les chefs de prêtres sont là eux aussi avec leur Science, leurs Théories, leur Savoir, leur Supériorité.
Le dénuement total du Calvaire et la faiblesse du petit face à la force, aux armes, aux belles idées
ou aux systèmes idéologiques sont souvent signes du Royaume du Père.
11ème Station : Jésus cloué sur sa Croix.
« Ils le crucifièrent ainsi que des malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche. »
Jésus, lui, disait :
« Père, pardonne-leur,
ils ne savent pas ce qu’ils font. »
(Luc 23, 33)
Jésus est l’homme des douleurs, cloué, incapable de bouger, immobilisé sur cette prison qu’est la Croix.
Il est vraiment l’homme de douleur, l’être méprisé.
Et c’est de cette manière qu’Il nous sauve. Cloué en Croix, il est l’agneau de Dieu immolé, c’est Lui qui ôte le péché du monde.
12ème Station : Jésus agonise et meurt sur la Croix
« De même que Moïse a élevé le serpent dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’Homme soit élevé afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. »
(Jean 3, 14)
Jésus meurt.
Il connaît ce passage très dur qui nous attend tous.
Il a voulu vivre jusqu’au bout notre condition d’homme pécheur.
Dans ce moment décisif, Marie est là.
Avec Lui, elle est toute donnée au Père.
Par Elle, Jésus remet son Esprit à son Père.
Elle devient à ce moment l’Enfant, la Mère et l’Épouse. « Femme, dit Jésus à Jean, voici Ta Mère. »
Marie, à ce moment de l’histoire du monde,
devient la Maman de tous les hommes,
de tous les souffrants, de l’Eglise.
13ème Station : Jésus est détaché de sa Croix et remis à Sa Mère.
« Ô vous qui passez par le chemin, regardez et voyez s’il est une douleur pareille à la douleur qui pèse sur moi. »
(Lamentations 1,12)
Tout est accompli. Le corps est détaché de la Croix. C’est la fin. Jésus a offert sa vie pour nous.
Marie reçoit le corps dans ses bras. Un corps plein de sang. Un corps sans vie. Elle touche ce beau corps. C’est celui de son enfant. Elle le touche avec beaucoup de respect et d’amour. Tout est fini, pourtant tout commence.
Quelques fois nous avons l’impression que tout est fini : notre vie, nos amitiés, notre vie familiale. C’est à ce moment que Jésus nous appelle à la Foi et à l’Espérance. Tout commence car Jésus est le Maître de l’Impossible. La résurrection attend Jésus. Marie est une femme de Foi et d’Espérance. Elle sait que la vie va passer à travers la mort.
14ème Station : Jésus mis au tombeau.
« Ne savez vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus,
c’est en sa mort que nous avons été baptisés ?
Nous avons donc été ensevelis avec lui, par le baptême en sa mort. »
(Rm.6,3)
Ô Jésus, la pierre est roulée et le tombeau scellé, du fond de ce tombeau, Tu te préparais à guérir toutes vies. Notre monde aussi attend.
Chacun d’entre nous, nous attendons avec nos souffrances, nos amitiés, nos solitudes et nos faiblesses. Nous attendons la venue de Jésus et notre résurrection. Nous attendons notre mort que va nous ouvrir sur la Vie et sur la Trinité toute entière.
Que cette attente nous aide à découvrir à chaque moment de nos vies la touche de la Présence de Dieu.
C’est elle qui nous rappelle que nous sommes Vivants parce que Lui, Jésus est Le VIVANT, le Ressuscité et qu’Il nous aime.