Abandonnés à la Providence
C’est Dieu qui nous appelle…
« Et, pour nous aider à saisir l’appel et à répondre, il ne faut pas négliger deux points très importants : la prière et la lecture de l’Évangile. »
Dans les villes, les villages, les camps de réfugiés, les léproseries où Jésus nous envoie, le rythme de nos journées est identique. Nous nous levons vers cinq heures pour dire le bréviaire, prier le chapelet et assurer une adoration eucharistique d’au moins une heure avant de commencer notre travail manuel. Ce premier temps de prière est essentiel. Il nous permet de nous mettre face à ce que Dieu et l’Église nous demandent.
Quand on doit travailler dans un milieu humain si blessé, si détruit, il faut vraiment y aller, porté par le souffle d’Amour, afin de faire découvrir que Dieu n’est qu’Amour. On ne voit plus, alors, l’aspect de la personne handicapée et on comprend vraiment que le grand handicap de l’homme, c’est d’être coupé de Dieu.
La vie de foi devient alors un abandon total à celui qui voit pour nous, qui pense pour nous ou, plutôt, avec nous. Notre expression d’homme est si limitée que, bien souvent, seul on ne voit pas plus loin que le bout de son nez, que le bout de ses doigts. Mais, si nous fermons les yeux et nous mettons en prière, alors, nous entrons dans la vision de celui qui connaît le fond des cœurs, de celui qui est encore loin, nous nous mettons à l’aimer. Présents à Dieu, nous sommes présents à tous les hommes.
Il n’y a plus qu’à suivre. Toute notre vie doit devenir obéissante, « filiale » ; notre prière, notre travail, notre façon de parler. Célébrer l’eucharistie, fabriquer une prothèse, opérer un malade, c’est toujours servir Dieu. Quand nous soignons quelqu’un, c’est toujours devant Dieu que nous nous agenouillons. « J’étais malade et vous m’avez soigné… » dit Jésus dans l’Évangile. Et l’amour est contagieux…
Humainement, il ne nous serait jamais venu à l’esprit d’aller à Astrakhan en Russie, ni au Vietnam, et tant d’autres endroits…
Mais c’est à l’occasion de rencontres avec des personnes nous invitant impérativement à planifier une mission, que nous avons pu lire la volonté de Dieu, l’accepter et d’y répondre.
Les maximes pour vivre de l’abandon :
Redevient comme un petit enfant !
Prie sur les genoux de Marie
Laisse-toi bousculer dans tes projets
Reste disponible aux autres
Extrait de l’article « 5 conseils des frères Jaccard pour vivre l’Abandon », par Alexia Vidot, Magasine La Vie, le 27/09/2017.