Mes chers amis,
« Est-ce que nous pleurons » nous demandait dimanche dernier notre Pape François commentant l’Evangile de Lazare (Jean 11).
Aujourd’hui, comment faire avec ce virus qui bloque notre univers, nous limite, nous met partout à l’épreuve ?
Pour surmonter un obstacle, il y a un chemin à trouver.
Les soignants et les chercheurs s’y emploient avec courage. Nous les remercions beaucoup.
Creusons un souterrain pour rejoindre l’autre rive, celle de la vraie liberté, malgré le confinement. Creuser un souterrain avec le silence de la prière, la parole de l’Évangile, mise en pratique dans la charité et le partage.
Quand nous aurons mis le virus par terre, comment allons-nous nous relever ?
Nous serons éprouvés, diminués, fatigués, mais heureux d’avoir traversés cette épreuve. Et appelés à changer de mode de vie comme nous l’aurons expérimenté pendant ce temps, avec tant de gestes de solidarité inventifs pour aider, accompagner, sauver, soutenir.
Prions aussi pour nos persécuteurs, partageons avec ceux qui sont dans le manque.
À la sortie de ce tunnel, inutile de recommencer à trafiquer pour de l’argent, à vivre dans un rythme effréné qui pour essayer de fuir la mort par trop de biens matériels. La vraie richesse sera la prière, la solidarité et le partage.
Notre espérance est le ciel, les bras de papa, avec la force d’amour de l’esprit saint et de Marie.
Pour ceux qui ont perdu un proche, regardons la vie autrement.
La liturgie nous dit : « pour ceux qui croient en toi Seigneur, la vie n’est pas détruite. Elle est transformée. Car ce que je vis ici, je le vivrai dans l’éternité dans le face-à-face. Je te verrai comme tu me vois.
À la fin de sa vie sur la croix Jésus a dit à son Père. « Tout ce que tu m’as dit, je l’ai fait » et il lui a remis ce qu’il avait de plus cher, son esprit. Jésus se donne tout entier à papa qui est vivant pour nous sauver.
Nous pouvons vivre de deux manières l’une matérielle, l’autre spirituelle.
Nos biens aimés qui nous ont quitté sont maintenant au Ciel et nous aideront à vivre dans la foi.
Mourir, c’est entrer dans la Vie. La mort est un passage. Elle ne débouche pas sur le néant mais sur le Tout.
Invoquons notre Papa du Ciel, le Miséricordieux.
N’oublions pas combien est grande la souffrance de Dieu devant un monde qui refuse son Amour et sa tendresse infinie. Il n’envoie pas la souffrance aux hommes. Il est avec et au dedans de ceux qui sont affligés. Il pleure devant la mort de chaque homme comme Jésus devant Lazare son ami.
Comme ce virus a unis les hommes dans un désastre, il faut maintenant que la charité les unisse dans le partage grâce à la prière, la petitesse, l’humilité et la sagesse.
Chers amis du PAS,
Nous vivons la même épreuve.
En nous unissant à vous tous qui souffrez comme nous, et chaque jour, je célèbre la messe pour vous.
je vous Aime de tout mon cœur.
Que Maman Marie vous bénisse.
Bonne semaine sainte.
Père Raymond Marie.