Hommage à père Raymond…Qui n’a jamais cessé de nous infuser la Vie du Ciel

8 Sep, 2021 | Actualités

MON PERE AU CŒUR DE MERE


De Marie, la Maman, il reçoit tout.
Il apprend tout.
Ses bras, il ne les quitte pas.
Il est tout à la fois son serviteur
et son fils chéri.
Quand il est là, bien sûr ,
Elle y est aussi ! Et dans son rayonnement,
voilà qu’il vous y blottit,
car de son cœur de Mère,
il est devenu concessionnaire


Ses préférés ? Les plus cassés, les plus écorchés, les plus infectés, les plus défigurés. Lépreux du corps et du cœur,
en lambeaux déchirés,
vers eux, irrésistiblement,
il est en priorité attiré.
L’avez-vous déjà vu devant ces montagnes de misère se décourager ?
Par sa foi foudroyante,
il est sûr que Jésus va les déplacer.
À son sourire de ressuscité,
ils ne peuvent résister.
Dans la tendresse consolante de la Maman,
il ne cesse de les envelopper.
Et si le désespoir les gagne
et que la situation tourne au drame,
alors dans un grand éclat de rire,
tout est volatilisé.
Voilà l’impossible humain transfiguré
par le Possible divin.
C’est un fou !
Un fou d’aimer jusqu’à tout donner.
Quand dès le sein de la maman, on se retrouve déjà deux à être aimés, çà vous apprend radicalement à partager sans lésiner.
Avec Zaza il n’a cessé de s’oublier.


Si dans le jardin de Marie,
devant les grands lys et les roses épanouies,
il se réjouit , que voulez-vous !
C’est auprès des petites saujettes désuètes qu’il prend plaisir à perdre sa vie. Et de la compassion de Marie, avec la petite Thérèse, de mille manières, il s’ingénue à les arroser, leur chantant à tout bout de champ : « Que tu es belle ma préférée ! «


Alors, lorsque se pose sur elle
le regard émerveillé de leur père
porteur de celui du Créateur,
ces petits riens n’ont plus peur
et osent enfin redresser la tête
pour à leur tour dans la grande symphonie
de la vie chanter leur unique mélodie.
La source de son énergie ? Jésus Hostie. Jésus consacré ! Jésus mangé ! Jésus adoré ! Jésus émietté et partagé! Jésus, amour consacré, mangé, adoré, contemplé, partagé ! Bien avant l’aube même si son corps reste encore épuisé d’avoir tant servi, il ne veut perdre aucune miette d’amour à lui donner. Ils sont là les deux à s’aimer.
Jésus sur son cœur et son cœur sur Jésus.
Lui, dans son regard captivé se fait si petit, le cœur liquéfié devant tant de bonté.


Alors dans tout son être possédé et fasciné,
avec lui à l’Amour qui vous appelle,
vous vous laissez emporter sans plus résister.
Nu et dépouillé comme un mendiant qui a tout déposé,
Comme un nourrisson sur le sein de sa mère abandonné, il s’en va de pauvreté en pauvreté sans jamais se regarder.

En pleine misère, transi d’avoir peiné
son Bien-Aimé il court s’exposer à l’Amour infini de son Jésus chéri !

Serviteur de la miséricorde illimitée de son Seigneur, il se fait pécheur avec les pécheurs.
C’est ainsi qu’il a raison des cœurs endurcis
et parvient à réchauffer les brebis
les plus frigorifiées.
Qui osent enfin du foyer brûlant
d’amour s’approcher.


Confesseur inspiré, voyant de la misère transformée par Jésus en montagne d’amour dans la chambre du pardon,
que de miracles avons-nous vu.
Là tout repart à neuf quand il te dit : « Je t’aime encore plus »

Au RER du monastère au fil des rencontres
et du resto partagé,
entre les deux que cherche-t-il à te communiquer sinon le goût de l’Évangile
cette source de lumière où chaque jour amoureusement il vient s’abreuver.
Dites-nous ,fidèles de la synopse,
n’y avez-vous pas trouvé le Visage de Jésus, le Bien-aimé ?


Si la silhouette s’est quelque peu arrondie et légèrement voûté, si la marche s’est un peu ralentie et qu’il a parfois peine à respirer, vous n’aurez aucune peine à le reconnaître,
Ce géant de l’amour pour qui
donner , se donner et pardonner
est devenu la respiration ininterrompue
de son cœur de père au cœur de Mère.

Vous arrivera-t-il de le voir pleurer, sensible à l’excès devant l’amour bafoué et ignoré ?
Il n’a d’autres défenses que les larmes chaudes de son innocence et de son cœur brisé.
Dans ses sanglots, vous verrez qu’aucun jugement n’a pu entrer.
Laissez vous y noyer sans raisonner, ni calculer. À son école, vous apprendrez à ne pas juger et à aimer jusqu’à donner votre propre vie.

Sa force dans le combat bien sûr,
c’est le rosaire.
Dans la petite grotte de l’Immaculée,
souvent il se réfugie
et son chapelet, il l’y égrène
en buvant à larges gorgées la vie du Ciel.
Le miracle ne tarde pas.
Sous son manteau, l’adversaire
ne le connaît pas.
Voilà déjà le nuage passé, simplement pour avoir tout donné à Maman Marie.

Quand au bâton de la Croix,
il ne le lâche pas.
Il y est bien accroché.
De son amour, il s’en est laissé brûler.
Rempart, source et bouclier,
Refuge où il s’enfonce silencieux
au cœur même de l’épreuve
avec Maman Marie,
pour tous les frères et sœurs
en humanité à enfanter.


Quant au jumeau du cœur dans le sacerdoce, Titi le bien-aimé ils font une belle paire !
Tout ce qu’il y a de plus contrasté.
Avec ces deux moitiés quel exemple d’unité. dans leur complémentarité, chacun s’efface devant l’autre.
Quand vous en connaissez un, automatiquement
vous vous retrouvez les deux à les aimer.
Rieurs et taquineurs, c’est ainsi qu’ils trahissent leur tendre complicité.
Si unis dans la foi,
l’amour de Jésus et des pauvres,
vivants l’extraordinaire dans les choses
les plus ordinaires,
Ancrés dans l’essentiel
Laissez-vous irradier en plongeant votre regard dans celui de ces deux tout petits aux yeux pétillants de la bonté du Ciel.
Laissez-vous entraîner par ces deux enfants
Abandonnés et confiants
Qui ont pour cap’taine la petite Thérèse
Pour vivre l’aventure du Ciel.

Mon Père au Cœur de Mère, MERCI !

UN MERCI éternel…….
Sr Massabielle